Initiatives-Cœur On refait la courseDouche froide
C’est le terme qui peut le mieux qualifier le début de course d’Initiatives-Cœur et de ses camarades. Après la semaine passée à Saint-Malo sous un soleil estival, Tanguy fêtait son entrée en course par un très joli départ en étant le premier IMOCA à couper la ligne. Mais très vite, la flotte était cueillie par une perturbation brutale dans la Manche. Initiatives-Cœur est parti dans une violente embardée en brisant le système de safran… Pas d’autre possibilité que d’envisager une escale à Brest, atteint à petite vitesse lundi soir.Opération commando
A Brest, l’équipe technique se mobilisait, car pas question d’abandonner ! Pendant 24 heures, une petite fourmilière s’est affairée pour que Tanguy puisse reprendre la mer : stratification du système de safran, remplacement des girouettes, petits bobos divers. Mission accomplie, le bateau repart mardi soir, 600 milles derrière la tête de flotte, mais l’essentiel est désormais ailleurs.Grand tour du périph’
Les 36 premières heures après le départ de Brest furent encore difficiles pour Tanguy aux prises à une perturbation très active au large du Cap Finisterre avant de pouvoir piquer vers les Alizés. Alors que les premiers pouvaient adopter une trajectoire directe vers la Guadeloupe, le décalage progressif de l’anticyclone des Açores contraignait Tanguy à emprunter une route beaucoup plus longue vers le Sud pour le contourner. Plus de 600 milles supplémentaires à parcourir !
Aujourd’hui Tanguy a apprivoisé son nouveau bateau, il a perçu l’exigence physique qu’il réclame et, plus important, il a été porté par l’indéfectible soutien des internautes qui auront permis d’opérer 20 enfants, autant que lors du Vendée Globe 2012… mais en trois fois moins de temps.
Premiers mots de Tanguy
« Quand on voit le contraste avec les 25 nœuds au portant la nuit dernière, les 3 nœuds de pétole dans l’après-midi, puis les 25 nœuds au près dans le canal des Saintes, on passe par toutes les couleurs de l’arc en ciel ! C’est jamais facile une Route du Rhum, ça se mérite. Je suis content d’être là.
Le contretemps au départ sur mon avarie de safran a été bien géré par l’équipe. Je suis là à Pointe-à-Pitre avec le bateau, je suis fier. On a fait un super job, on va pouvoir sauver 20 enfants, ça fait de moi le vainqueur sans avoir gagné ! (rires)
Ce bateau est plus dur que l’ancien mais il va plus vite… les efforts sont récompensés par la vitesse moyenne du bateau. Ce sont des sensations différentes, je suis hyper content d’avoir fait cette transat, j’ai pris beaucoup de plaisir. Il va y avoir du travail derrière pour le Vendée Globe, j’ai hâte. »