Publié le 21 novembre 2014, dans Non classé
Damien Seguin, 8ème de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe
Il a réussi ! Damien Seguin a franchi en 8ème position la ligne d’arrivée de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ce jeudi 20 novembre à 23 heures, 19 minutes et 21 secondes après 18 jours, 3 heures 19 minutes et 21 secondes de course depuis St-Malo. ERDF – Des pieds et des mains a parcouru 4448 milles à la vitesse moyenne de 8,03 nœuds. Son écart avec le premier, l’Espagnol Alex Pella, est de 1 jour 15 heures 32 minutes et 13 secondes.
Beaucoup de suspense mais quel final ! Au coude à coude hier encore pour la 9ème place avec l’Italien Giancarlo Pedote, c’est finalement pour la 8ème place que le marin Guérandais s’est battu aujourd’hui.
Le skipper d’ERDF – Des pieds et des mains a bataillé sans relâche sur les 50 derniers milles de sa course pour aller conquérir cette précieuse huitième place, alors occupée par Fabrice Amédéo. Petit rappel, le skipper de SNCF Geodis – Newrest a été contraint à une escale technique à Basse-Terre d’environ 4 heures après que son spi se soit enroulé autour de l’étai de son génois. Sans faillir et avec une parfaite maîtrise de soi, Damien a au fil des milles réduit l’écart qui le séparait de SNCF Geodis – Newrest allant même jusqu’à lui passer devant lors des 20 derniers milles dans le canal des Saintes. Le skipper d’ERDF – Des pieds aura fait preuve d’une témérité sans faille tout au long de cette transatlantique, obligé de se battre à la fois contre les avaries techniques du bord et des soucis physiques (entorse à la cheville notamment).
Réaction de Damien à l’arrivée :
« Je suis super content. J’ai explosé l’Italien cette nuit et là j’ai battu Fabrice aujourd’hui. J’ai vu qu’il s’était arrêté à Basse-Terre et qu’il avait pris une pénalité de 4 heures. Il est reparti juste devant moi mais j’ai déboulé à fond dans le canal des Saintes et je l’ai dépassé. Je ne sais pas trop ce qu’il a fait, s’il a encore eu quelques soucis ou non mais je ne me suis pas posé de questions et j’ai appuyé sur le champignon. C’est une superbe fin de course. Cette nuit a été très dure. J’ai tout donné car l’Italien, mine de rien, ce n’est pas un tendre. Il est costaud et à l’habitude de la régate. J’ai aperçu son feu une grande partie de la nuit. J’ai donc mis l’accélérateur puis plus rien, plus personne en vue. Cette fin de course me réconforte par rapport au reste de mon parcours sur cette Route du Rhum qui a été ponctué de soucis. J’ai rarement eu l’occasion d’être dans les bons coups stratégiquement car j’ai accumulé les ennuis à bord. A un moment donné il y en avait un par jour mais j’ai essayé de ne pas me lamenter sur mon sort et j’ai décidé de m’accrocher. Je termine sur une bonne note, c’est le principal. »