Départ de la Transat Jacques Vabre dans une semaine, les Marins rejoignent le port de départ

SMA s’est amarré jeudi 15 octobre au soir dans le bassin Paul Vatine après un convoyage d’une trentaine d’heures.

IMOCA SMA, skippers Paul Meilhat (FRA) and Michel Desjoyeaux (FRA), on time in Le Havre during the Transat Jacques Vabre pre-start week from october 16 to 24, 2015 in Le Havre, France - Photo Jean Marie Liot / DPPI

IMOCA SMA, skippers Paul Meilhat (FRA) et Michel Desjoyeaux (FRA), arrivé au Le Havre – Photo Jean Marie Liot / DPPI

Cette arrivée au camp de base havrais avant la grande ascension, « c’est le travail de toute une année qui se concrétise ». Paul Meilhat s’apprête à prendre le départ de sa première Transat Jacques VABRE. Pour son co-skipper Michel Desjoyeaux, ce sera la huitième. Les deux marins de SMA y vont avec une envie proportionnelle à leur niveau de préparation : énorme !

30 heures de près et du vent fort au raz Blanchard, à la pointe du Cotentin…Les conditions n’ont pas toujours été tranquilles pour le convoyage de SMA. Ces 300 milles de navigation ont été l’occasion de tester quelques dernières bricoles – voiles, hydrogénérateur, système de vacation, vidéo –  et ont même valu à Paul une petite grimpette en tête de mât.  Du travail, donc, mais dans une ambiance relativement décontractée avant les 9 jours de frénésie au Havre. A bord, aux côtés de Paul et Michel, le boat captain Marc Liardet poursuivait son travail de metteur au point.

Six mois de navigation/préparation
La Transat Jacques VABRE est le point d’orgue de l’année 2015, la concrétisation de tout le travail réalisé par l’équipe de SMA : trois mois de chantier, six mois de navigation et des ajustements quotidiens sur le bateau. « Depuis la mise à l’eau le 1er avril, on a participé à tous les stages, toutes les régates, on n’aurait pas pu faire plus ! » commente Michel. De tous les tandems de la classe IMOCA en lice le 25 octobre prochain, SMA est celui qui a le plus navigué. Ces 6 mois d’entraînement ont permis de passer en revue  de nombreux scénarii en navigation. Un préalable indispensable pour que Paul prenne la mesure de son bateau. La Transat Jacques VABRE sera son premier grand test in situ.

Paul en bonne compagnie pour sa première
Le skipper de SMA a déjà effectué trois courses transatlantiques en double, mais c’était en Figaro-Bénéteau 2, un monotype presque deux fois plus petit que son IMOCA. Et sur un parcours qui s’achevait aux Antilles. Pour la première fois, Paul passera l’Equateur et naviguera dans l’hémisphère sud, sur un tracé qui ressemble fort à un début de Vendée Globe.  Sa chance : partager le voyage en compagnie d’un guide ultra expérimenté. Michel en est à sa 8e Transat Jacques VABRE, une course qu’il a déjà remportée en 2007 et dont il connaît les écueils par cœur : la complexité du parcours, l’intensité de la navigation à deux et l’âpreté de la régate.

Dérives classiques contre foils

D’autant que la concurrence sera sévère. Autour de SMA, 19 adversaires, dont cinq bateaux neufs dotés de plans porteurs, très rapides au reaching dans le vent soutenu.
Plus polyvalents que les nouveau-nés et largement fiabilisés, les bateaux datant du Vendée Globe 2012-2013 ont toujours leur mot à dire. SMA jouera dans cette catégorie.
« Serons-nous devant ou derrière les nouveaux 60 pieds à foil ? Impossible de le prédire », répond Paul Meilhat. Tout va dépendre des conditions météo rencontrées pendant les 5400 milles de course.
Dans ce contexte, Paul et Michel ne se focalisent pas sur un objectif de résultat.  En revanche, les deux hommes sont heureux de faire ce bout de chemin ensemble… le plaisir n’étant jamais très éloigné de la performance.

1st sailing aerial images of the new IMOCA SMA, skipper Paul Meilhat, training off Groix and Belle Ile with coach Michel Desjoyeaux, Mer Agitee, on may 06, 2015 - Photo Jean Marie Liot / DPPI / SMA

L’IMOCA SMA, skipper Paul Meilhat,co skipper Michel Desjoyeaux, Mer Agitee, Photo Jean Marie Liot / DPPI / SMA

Paul Meilhat :
«  Cette année, j’ai eu énormément de choses à ingérer, à apprendre. C’était comme retourner à l’école. Je me suis investi à fond, et j’avoue que depuis avril, j’ai un peu la tête dans le guidon. On a beaucoup navigué, beaucoup régaté. On a déjà passé 15 nuits en mer avec Michel. Mais traverser l’Atlantique en course, c’est autre chose. Alors j’ai hâte que ça commence ! J’ai fait mon sac et je ne le déferai que le 20 décembre. Je vais revenir avec plein de nouvelles choses dans la tête après ces deux mois (la transat en double puis le retour en solitaire avec La St Barth-Port-la-Foret). Je n’ai jamais passé l’Equateur, je ne suis jamais allé au Brésil en course. Ce sont des challenges, ça procure de l’adrénaline. J’aime ces moments où l’on se retrouve au seuil de la découverte, de la nouveauté »

Michel Desjoyeaux
: « todo bem » !
« On a bien le bateau en main, on s’entend bien, on a plaisir à naviguer ensemble. La preuve, on a gagné pas mal de trucs ces derniers mois, même en faisant quelques bêtises. Là, c’est notre objectif de l’année. Au départ, il y aura trois catégories de bateaux. 1/ Les bateaux neufs dotés de foils. 2/ La génération précédente qui est toujours performante, dont nous faisons partie avec PRB, Maître Coq, Quéguiner-Leucémie Espoir, entre autres. 3/Des bateaux encore plus anciens avec des objectifs variables. Chacun est conscient de la catégorie à laquelle il appartient et il y aura de la bagarre à tous les niveaux. Ensuite, tout dépend de ce qu’on va avoir niveau météo. Si le scénario est le même que la dernière fois (du près, puis du petit temps), nous avons nos chances ».

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