Publié le 1 juin 2016, dans Actualités, Course et glisse
Des nouvelles de la Transat New York – Vendée (Les Sables d’Olonne)
– Le trio de tête a empanné, direction le nord et le centre de la dépression
– Jean-Pierre Dick (StMichel Virbac), Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir), Pieter Heerema (No Way Back), de retour en course, comme Morgan Lagravière (Safran) depuis 14 heures. – Vincent Riou (PRB) va faire escale aux Açores.
Le trio de tête a empanné ce midi pour se rapprocher du centre d’une dépression située au nord. 24 copieuses heures de navigation les y attendent. Alex Thomson (Hugo Boss) mène toujours la flotte. Le nez orienté vers le nord est, Alex Thomson (Hugo Boss) reste un solide leader après près de trois jours de course. A 16h30, ce mercredi, le Britannique comptait à 17,6 milles d’avance sur Jérémie Beyou (Maître CoQ) et 26,3 sur Sébastien Josse (Edmond de Rothschild). Dans l’empannage du matin – car il y a eu empannage -, le Gallois n’a perdu qu’une poignée de ses bénéfices des 48 dernières heures. |
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Ce mercredi, donc, après deux grosses journées en ligne droite, les grandes manœuvres ont commencé pour la tête de la flotte. Alors deuxième, à 22 milles d’Alex Thomson (Hugo Boss), Jérémie Beyou incurvait la course de son Maître CoQ pour remonter plein nord, à 10h45. Un quart d’heure plus tard, Hugo Boss empannait à son tour, bientôt suivi par Sébastien Josse (Edmond de Rothschild). Contrairement aux deux Français, qui ont viré serré pour remonter résolument vers le nord, le Britannique a gardé une route un peu plus est. | ||||||||||||||||
Centrer ou déborder, éternelle question
Large comme trois fois la France, la dépression vers laquelle foncent maintenant les leaders semble en absorber une secondaire en se déplaçant vers l’est, accompagnée d’un front froid en son sud-est. Il leur fallait choisir entre continuer par la voie du sud, qui rallonge la route, mais semble mieux pavée, et foncer vers le centre de la dépression. Le choix est fait : cap au nord ! Plus courte et plus risquée, cette option emmène le trio de tête dans une zone plus musclée : des vents de 35 nœuds sont annoncés avec des rafales de 40 à 45 nœuds, sur une mer qui va former des creux de 4 à 5 mètres. Il leur faudra également penser à mettre un petit chandail car l’air, venant de la baie de Baffin – la côte ouest du Groenland -, s’annonce frisquet… Etait-ce ce fameux empannage annoncé par tous les solitaires, ou un recalage ? La météo, parfois différente sur zone de ce qu’annoncent les fichiers, a pu provoquer la reprogrammation de l’heure des manœuvres. Un contre-bord est toujours possible dans les heures à venir, la position exacte de la dépression influant évidemment sur la stratégie à venir, mais ils pourraient également rester sur le même bord pour traverser l’obstacle. Même s’il a peu dormi ces derniers jours, le boucan de son IMOCA60 l’empêchant de fermer l’œil, Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) était prêt, ce matin, à rentrer « dans le vif du sujet ! On attend 35 nœuds de moyenne, avec de la mer, ça va être tonique ! Alex Thomson va vite, son bateau a un gros potentiel et je préfère naviguer de façon plus conservatrice ». A 50 milles derrière, légèrement plus sud, Paul Meilhat, en 4e position de la flotte, attend également son heure. « Il faut travailler la stratégie à moyen terme. Au plus fort, on a 40 nœuds fichier, ce qui veut dire 50 nœuds réels. » S’il se réjouit de trouver « les conditions que nous aurons dans les mers du sud lors du Vendée Globe », le skipper de SMA a moins aimé ses exercices du matin. Dans la nuit, le point d’amure qui tient le gennaker au câble a cassé. « J’ai attendu ce matin pour aller au bout du bout dehors pour le changer. Opération réussie, mais très stressante ».
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