Deuxième report du départ de la Transat Jacques Vabre

Face aux conditions météorologiques qui restent encore difficiles, le départ de la Transat Jacques Vabre qui devait avoir lieu ce lundi est reporté au jeudi 7 novembre 2013.

Initialement prévu dimanche 3 novembre, le départ de la Transat Jacques Vabre avait été décalé de 24 heures pour l’ensemble des trois classes (IMOCA60 – Class40 – MULTI50) et de quatre jours pour les MOD70. Si les skippers de bateaux plus contraignants dans le gros temps, les Multi50 et les Class40, avaient signifié leur réserve à la Direction de course, les skippers des IMOCA60 étaient prêts. Ce fut donc une surprise d’apprendre à 22h hier dimanche, le report de la course pour tous, une nouvelle fois.
Grande déception pour certains concurrents, dont les skippers des 60 pieds classe IMOCA

Pour Michel Desjoyaux, sur MACIF avec François Gabart « quand il faut y aller, il faut y aller » et des conditions comme celles-ci peuvent être aussi rencontrées sur une course aussi longue entre la France et le Brésil.

Le sentiment de Vincent Riou, skipper de PRB avec Jean Lecam
PRB-Copyright JM LIOT
Vincent avoue sa frustration mais s’empresse de préciser qu’il respecte la décision de l’organisation. « Ce soir, « …On s’est préparé pour partir dimanche. On a vu que c’était compliqué, alors on s’est préparé pour partir lundi. (…) En général, on a toujours réussi sur ces transats d’autonome à trouver une solution pour partir et bien partir. Cette année il y a des conditions particulièrement complexes et je pense qu’il faut éviter de se précipiter et de changer le schéma de la course »
Ce lundi ,Vincent comme Jean vont certainement reprendre le chemin de la Bretagne. C’est chez eux, dans leur environnement mais éloigné de PRB, qu’ils essayeront de rester concentrés sur la course. Du sport et un suivi des évolutions météo seront au programme en attendant la fenêtre de jeudi.

Pour Damien Seguin, skipper avec Yoanne Richomme deERDF- Des pieds et des mains en classe 40Damien Seguin Photo-C.Bouvry

« On sait que la situation météo est très difficile à appréhender. Il y a un risque certain à attendre mais à l’inverse, on ne sait pas à quoi s’attendre. C’est une décision que je respecte et, chez les class 40, il y a eu une concertation et la majorité était favorable à un report. C’est une décision difficile à prendre et elle dépasse le point de vue d’un simple skipper. Ça ne fait que conforter ce qu’on se disait il y a deux jours, c’est-à-dire que les départs mi-novembre sont de plus en plus risqués. »


Pour Jérémie Beyou, skipper avec Christopher Pratt  deTeam Maître CoQ (60 pieds)
Jeremie Beyou
« On est tous focalisé sur la météo depuis plusieurs jours. On sait très bien que ça va être fort….. Je ne connais pas les contraintes des autres classes, en Imoca nous en avons peut-être un peu moins. J’ai discuté avec Yann Eliès et Kito de Pavant qui courent en Multi50. Si la direction de course nous dit que c’est une course multi classes et qu’il faut être solidaire, il faut que toutes les classes discutent ensemble. Ce qui est embêtant c’est que l’on se prépare …  Il n’est pas question d’aller à l’encontre d’une décision de direction de course qui est responsable pour toutes les classes. E n Multi50, il y a plus de contraintes qu’en Imoca60. Exposer un flotteur au vent dans de la mer par 5 mètres de creux et 35 noeuds de vent, c’est un exercice assez compliqué. Pour partir, les conditions météo étaient maiables mais après, à la pointe Bretagne, quand le vent re basculait nord-ouest, il y avait 30 nds de vent, 40 nds en rafales, il fallait ajuster le tir pour savoir si l’on passait dans le Four ou dans le Fromveur. En Imoca aussi il y avait de l’anxiété, ça appelle à la prudence.  »

Préparés, concentrés, Jérémie Beyou et Christopher Pratt chercheront à le rester jusqu’au départ, qui pourrait avoir lieu jeudi prochain.

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