Éolien Offshore : la France pourrait rattraper son retard…

EOLIENNE2035 : la puissance éolienne offshore cumulée en Europe dépasse celle de l’éolien onshore.

Selon les prévisions du cabinet d’expert Price waterhouse Coopers (PwC), qui vient de publier une étude sur le secteur :
L ‘avenir de la filière éolienne serait  en mer.

«L’offshore réduit les nuisances visuelles et sonores par rapport à l’onshore et bénéficie d’une plus grande efficacité grâce aux vents puissants et réguliers de la mer et à des installations plus étendues que sur terre », affirme PwC.

Un point sur la situation actuelle en Europe.

Au 30 juin 2010, l’association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) comptabillisait 948 éoliennes offshore posées et flottantes opérationnelles, réparties sur 43 parcs éoliens. Soit une capacité de 2 396 MW. Des projets sont également en cours.
Une fois achevés, leur cumul devrait arriver à une puissance totale de 3 972 MW.

Face à ses voisins européens qui disposent déjà de fermes offshore en cours de construction ou même opérantes (Allemagne, Danemark, Royaume-Uni), la France n’en est qu’au stade des projets.
Des projets certes, avancés, mais il n’y a pour l’instant pas de réel marché dans l’Hexagone.
De plus tient à souligner PwC :  » la filière industrielle française n’a pas à ce jour la maîtrise de la fabrication d’une éolienne offshore ».

Elle ne manque pourtant pas d’ambition à ce sujet, avec un objectif d’une production éolienne offshore de 6 000 MW d’ici 2020. En dix ans à peine ! A condition que l’appel d’offre de 3 000 MW déjà annoncé par le gouvernement en mai dernier soit lancé.
Un gouvernement qui semble hésiter et avec un remaniement en cours de route, l’appel se fait donc attendre.

Les atout de la France

Ce même rapport l’affirme, la France dispose d’atouts à faire valoir :
« 3 500 km de côtes, un « savoir-faire industriel fort et prêt à être mobilisé » et une structuration déjà en marche  via les clusters et les pôles de compétitivité.

Les experts pensent qu’elle pourrait mobiliser « la construction navale, le secteur aéronautique, la métallurgie, le génie électrique et dans une moindre mesure le BTP ».
Ce qui génèrerait des emplois sur les côtes françaises, là où la filière emploie déjà  en 2010 , 150 000 personnes en Europe.  dont 60 000 en Allemagne, 30 000 en Espagne et seulement 10 000 en France.

Face à des britanniques qui s’appuient sur un marché domestique important et une Allemagne forte de son expérience onshore, PwC voit l’Hexagone rentrer dans la course par le biais de l’innovation.
Le rapport titrait d’ailleurs son compte-rendu ainsi : « L’éolien offshore, vers une 3ème voie française en Europe ? ».
Les éoliennes flottantes en sont le meilleur exemple. A défaut d’être dans les temps, la France pourrait tirer parti de ses côtes (des eaux vite profondes), adaptées à ce type d’installations.
Et, pourquoi pas, prendre l’avantage sur ce marché dans les décennies à venir.

Collaboration Anne Recoules pour Seableue

L’exemple du Danemark :

http://www.talentfactory.dk/fr/pictures/offshore.htm

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