Eric Baray, le seul martiniquais de la Transat Bretagne-Martinique

Malgrè l’intérêt que portent aujourd’hui les antillais à la pratique des sports nautiques, ils ne sont pas légion à se lancer dans l’aventure transocéanique que représente une course à la voile et en solitaire telle cette Transatlantique Bretagne-Martinique qui arrivera dans quelques jours à Fort de France.
D’énormes efforts sont cependant consentis à la Martinique afin d’initier les jeunes à la voile avec l’aide  des différents clubs nautiques , sans oublier les objectifs du « plan voile » permettant aux scolaires la découverte et la pratique des activités nautiques.
Parmi les guadeloupéenss de naissance ou adoptifs on pourrait citer :
Claude Bistoquet (Route du Rhum 1994 – Abandon), Luc Coquelin guadeloupéen d’adoption – 4 participations à la Route du Rhum ( 1998/2002/2006/2010) , Claude Théllier qui vit en Guadeloupe depuis l’âge de 10 ans , 2 Route du Rhum -(2006/2002) Victor jean-Noël, guadeloupéen une Route du Rhum (1998)
A la Martinique :
Régis Guillemot qui a choisi de vivre à la Martinique – 3 Route du Rhum  (2002/2006/2002)
Pour une traversée en double les Martiniquas Albert Lapiquonne et Gaston Talbat qui ont participé à la Transquadra (2012)
Eric à la barre le jour du départ - Crédit photo Pom'EvEt puis il y a le Martiniquais Eric Baray qui connait déjà la route pour avoir participé à la dernière Transat Bénodet-Martinique, et s’être bien défendu.

Petit historique :
Eric Baray a franchi le matin du 27 avril 2011 la ligne d’arrivée de la transtlantique Bénodet-Martinique, en Baie de Fort-de-France. Pour sa première traversée, et sa première participation à cette transatlantique, le skipper martiniquais, seul antillais engagé dans la course,  se place au 11ème rang (sur 17 bateaux engagés) au terme de 17 jours de mer.
Fatigué, blessé aux mains, Eric Baray inscrit néanmoins une nouvelle fois son nom dans le palmarès des champions martiniquais, à bord de son bateau Ven Dan Vwel du nom de l’association qui a soutenu son exploit.

Pour cette Transatlantique Bretagne-Martinique 2013 Eric Baray sur son figaro Bénéteau2 ( kton-AGM /Conseil Régional ),a été confronté à divers problèmes.

Jean Trudo, membre du comité directeur du YACHT CLUB de la MARTINIQUE , et Vice Président de la CARIBBEAN SAILING ASSOCIATION(CSA) nous  retrace le parcours d’Eric sur cette transat , et invite ses supporters et amis à être prêts à l’accueillir :

« Géné par une préparation tardive due à une notification (elle aussi tardive de la Transat) et à une débauche d’énergie dans la recherche tardive de partenaires, Eric BARAY le seul martiniquais engagé sur son Figaro Beneteau 2- TEKTON-AGM /CONSEIL REGIONAL( prononcer Tektone) a quand même pris le départ de la Transat Bretagne-Martinique le dimanche 17 mars 2013.

Ses problèmes ont commencé par une grand voile déchirée et des pilotes automatiques hors d’usage le contraignant à rester à la barre de son bateau 24 h sur 24 , puis de se dérouter le 21 mars pour rejoindre le Portugal afin de changer de grand voile et de réparer ses pilotes automatiques .

Ayant repris la mer le samedi 23 ,Eric a écopé d’une pénalité de 4h30 , 4 h pour avoir franchi le Dispositif de Séparation de Trafic(DST= route qui canalise des navires marchands et qu’il est strictement interdit de traverser) et 30 minutes pour avoir changé sa grand voile à quai et non en mer comme le prévoit le règlement.

Grosse frayeur le dimanche 24 lorsque un Eric épuisé ayant du barrer son bateau avec de nouveau des soucis avec le pilote automatique , heureusement réparé à distance par les techniciens

Puis au large des Iles Canaries vers le 28 mars, encore des problèmes de pilotes automatiques le contraignaient à une longue escale technique à Las Palmas après avoir du barrer son Figaro 24 h sur 24. Il en repartira peut être mercredi 3 ou jeudi 4 avril afin de rallier la Martinique.

Dans cette Transat il y a ceux dont l’objectif est le résultat : Des marins forts de partenaires, d’une assistance technique, parés à vivre leur Transat comme de véritables compétiteurs, et puis il y a ceux pour qui être au départ et à l’arrivée est déjà un défi en soi.

Eric fait partie de ceux là et il a pour cela droit à toute notre reconnaissance.

Je propose que nous puissions l’accueillir à son arrivée en baie de Fort de France ,en espérant que ce soit le plus rapidement possible  »


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