Publié le 10 avril 2011, dans Actualités, Marine de plaisance
Essais des nouveautés Bénéteau en Méditerranée
Comme chaque début de printemps, Bénéteau, le vendéen, leader mondial de la voile, convie la presse à essayer, en mer, les derniers bateaux sortis de ses chantiers.
Cette année, c’est autour de l’île des Embiez que se sont déroulés ces essais grandeur nature.
Génération Sense chez Bénéteau
Partant du constat que le principal reproche fait aux monocoques par les plaisanciers résulte de ce sentiment éprouvé dans le carré d’un voilier, même de belle taille, de se savoir sur l’eau sans vraiment voir la mer, les équipes de Bénéteau ont planché pendant de longs mois sur une nouvelle gamme.
Ils ont travaillé sur un voilier sur lequel les navigants seraient partout proches de la mer, à la toucher, un monocoque dont chaque recoin déboucherait sur l’eau.
Quand on y réfléchit, cette démarche correspond à un vrai besoin car dans un bateau on passe son temps à chercher la mer. « On a voulu créer une nouvelle gamme qui bannit cette impression de descendre à la cave que l’on ressent dans tous les monocoques» explique Bruno Belmont, directeur développement voile chez Bénéteau.
Cette démarche qui privilégie le plaisir d’être à bord, en osmose avec la mer, a guidé la créativité des équipes du groupe vendéen, leader mondial de la plaisance pour imaginer et concevoir Sense, cette troisième gamme de voiliers après celle des First en 1977 et celle des Océanis en 1985.
Le Sense 50, une alchimie confort, art de vivre et vitesse, très réussie
Avec le premier de la série, le Sense 50, cette nouvelle philosophie au service du plaisir de naviguer prend tout son …sens.
Assis dans le carré, à la table à carte ou debout au fourneau, la mer est partout. Finies les contorsions pour entr’apercevoir ce qui se passe sur l’eau, plus nécessaire de se précipiter dans le cockpit à la moindre nouvelle, l’intérieur du bateau est au cœur du spectacle magique de la mer.
En empruntant les trois marches de la descente, on peut, sans se retourner, ne pas la quitter des yeux grâce aux deux grands hublots rectangulaires qui illuminent le carré à mi hauteur.
Mais il y a mieux encore.
Le quart supérieur des deux cloisons qui séparent l’espace de vie de celui de repos est vitré, permettant d’avoir une perspective sur les flots à travers le hublot de la douche d’un côté et de la cabine de l’autre.
Ce détail est vraiment très astucieux et donne une impression d’espace encore plus vaste. Bien sûr, un petit rideau occultant assure l’intimité de l’usager.
Cette astuce est l’une des trouvailles qui rendent ce voilier si confortable à la mer comme au port. Avec ses bouchains, la gîte est sensiblement moindre que sur un design traditionnel, ce qui rend la navigation encore plus confortable, sans obérer la vitesse du voilier, au contraire.
Certes l’inconvénient de cette proximité avec l’eau et la disponibilité d’espace à vivre est la réduction du nombre de couchage. Néanmoins, les concepteurs ont placé une petite couchette sous le banc babord du cockpit pour le marin du bord ou un adolescent soucieux d’indépendance.
Le Sense 50 propose aussi une maniabilité portuaire exceptionnelle grâce à l’option « Dock & Go » qui permet au skipper de manœuvrer ce voilier comme un bateau à moteur (voir encadré).
Avec ses lignes carrées, son cockpit très vaste équipé de deux tables pouvant accueillir 8 à 10 personnes, sa plage arrière directement sur l’eau, sa belle surface de voilure et ses multiples innovations, le Sense 50, présenté, en première mondiale au dernier salon de Cannes, est sans surprise déjà un succès commercial avec une cinquantaine d’unités vendues pour un prix variant entre 285.000 € ttc pour la version standard et 485.000 € avec toutes les options.
Patricia-M. Colmant pour Seableue