Fin de Rhum difficile pour quatre marins de la course

Le mât de Monopticien.com du skipper Julien Mabit fendu sur 6 mètres, c’est arrivé cette nuit :

 » J’ai entendu un craquement et j’ai vu que le gennaker tombait avant de constater que une fissure de 6 mètres sur le mât. J’essaie tant bien que mal de récupérer ma voile d’avant tombée à l’eau » a indiqué, ce mercredi à 20h45, Julien Mabit à son équipe à terre.
Un gros coup dur pour le skipper de monopticien.com, 3e au pointage, qui connaissait déjà de gros soucis de pilote et d’alimentation de gazole pour son moteur. Le jeune skipper navigue actuellement avec un ris dans la grand voile pour ménager son gréement sachant que son espar peut tomber à tout moment.
Julien va devoir gérer quelques heures particulièrement stressantes pour s’assurer que le bateau est capable de regaRRhum DEPART @A.Cassimgner la Guadeloupe en course, et atteindre le bout de son rêve.

Jean-François Lilti  finit sa course sans safran

A moins de 100 milles de l’arrivée et après 16 jours de course pour rallier Pointe à Pitre, Jean-François Lilti a perdu son deuxième safran. Alors qu’il progressait vers la Pointe de la Vigie au nord de l’île de la Guadeloupe, il a perdu son deuxième safran. Déjà privé de son safran bâbord depuis 8 jours c’est un coup dur pour le skipper de CitoyensduMonde.net.

Etienne Giroire (ATNinc.com)arrivé en cargo

Etienne Giroire (ATNinc.com) est arrivé à Pointe-à-Pitre mardi 16 après cinq jours passé sur le cargo Fort Saint-Georges qui l’a récupéré après son chavirage. Il revient aujourd’hui sur son accident et parle de l’avenir, notamment le développement sur le marché français de ses produits ATN.
Extrait du récit :.

« Ce chavirage c’est très embarrassant parce que c’était belle mer bon vent, tout allait bien. J’ai commis l’erreur toute simple d’aller dormir en bas dans une zone à grains.
J’avais juste réparé le bateau, tout allait bien, j’étais monté en tête de mât deux fois.
Le bateau était opérationnel, j’étais ravi parce que je me sentais la course, j’étais en train de rattraper Charlie Capelle et j’ai fait un excès de confiance.
Le bateau marchait bien encore une fois, je suis allé dormir et je me suis réveillé à l’envers. Le Fort Saint-Georges, un bateau français qui s’est dérouté, est arrivé six heures après mon chavirage. Ils m’ont récupéré, à 15 heures j’étais sur le bateau. Ils m’ont chouchouté, j’ai passé quatre jours sur un hôtel de luxe. J’ai très bien mangé, j’ai très bien dormi et ils m’ont débarqué hier matin à Pointe-à-Pitre. Ils allaient au même endroit que celui où j’allais, je suis arrivé en avance c’est tout ! »

« Je faisais la Route du Rhum parce que c’est une chose que j’avais envie de faire, c’est une belle aventure. J’habite en Floride et je fabrique des produits pour faire de la voile ; des chaussettes de spi, des chaises pour monter dans le mât, des produits pour les voileux. Je suis en discussion avec des partenaires français et je faisais la Route du Rhum pour promouvoir mes produits ATN, sur le marché français.  Mais ça va me prendre quelques temps pour me retrouver sur mes pattes ».

Et pour Franck-Yves Escoffier et son Crêpes Whaou

Contraint à l’abandon à la suite de la casse de son étrave, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) a rejoint à la marina de Pointe-à-Pitre aux alentours de 3 heures, heure française la nuit du 16.
A l’arrivée du skipper de Crêpes Whaou!, outre les Guadeloupéens venus nombreux, on a aussi pu apercevoir Philippe Laperche, Lionel Lemonchois ou encore Franck Cammas.
Impressions du Malouin quelques minutes après son débarquement. -Extraits-

 » Lorsque mon préparateur, Gurlöes Merrien, est arrivé à bord de Crêpes Whaou !, il avait suffisamment de matériel pour construire un bateau mais ce qui nous a vraiment manqué, ce sont des bâches très costauds.
Quand la terre se rapproche, tu as envie de voir les gens et tu accélères… Il ne fallait pas dépasser les 10 nœuds pour ne pas tout casser et cet après-midi, on a fait des surfs à 14-15 nœuds dans de la houle… ça a donc re-pété. Dans ce cas, l’eau rentre malgré le gennaker qu’on avait rentré à l’intérieur pour boucher tout ce compartiment soi-disant étanche… Résultat : stand-by, vent debout, gennaker plein d’eau… bref, beaucoup d’emmerdes.

Sept jours pour faire les deux tiers de la course et neuf jours pour finir le reste… C’est fou. Je suis content d’arriver à Pointe-à-Pitre et content qu’il y ait autant de monde mais je le serai encore davantage si tout c’était bien passé »
« J’ai gagné le Rhum déjà trois fois… forcément, j’avais autre chose en tête qu’une fin comme celle-ci »… … » Et ça n’arrive pas qu’à moi… Prince de Bretagne, Actual ont également eu ce genre de pépins. Il y a des petites choses qu’il faut revoir, il faut faire attention ».


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