François Gabart le skipper de MACIF vainqueur de la Route du Rhum en IMOCA

Ce vendredi 14 novembre à 18 heures 38  minutes et 55 secondes, François Gabart a franchi la ligne d’arrivée de la 10e Route du Rhum – Destination Guadeloupe.Macif Photo V Curutchet-DPPI-Macif

Le skipper de MACIF a mis 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes pour boucler le parcours de 3 542 milles à la vitesse moyenne de 12,10 nœuds. Il a parcouru en réalité 3963 milles à 13,54 nœuds de moyenne.

François Gabart bat de 7 heures 20 minutes et 3 secondes le temps de référence des IMOCA détenu depuis 2006 par Roland Jourdain (12 jours 11 heures et 58 mn).

En tête de la flotte des grands monocoques de 60 pieds depuis le cap Fréhel, le skipper de MACIF a réalisé un parcours sans faute jusqu’en Guadeloupe chassé par Jérémie Beyou (Maître Coq) son plus proche rival. Le vainqueur du dernier Vendée Globe a une fois de plus démontré qu’il était un as du placement et de la trajectoire.

« C’est énorme, c’est la Route du Rhum, ce n’est pas rien, je me suis donné comme jamais. Je suis content du résultat et de la façon dont j’y suis arrivé. Le projet a été lancé il y a quatre ans, j’ai fais un tour du monde et aujourd’hui, je ne pouvais pas finir mieux avec ce bateau. Je savais que c’était la fin d’une partie de ma vie avec lui, on a vécu de belles choses. Je voulais vivre une Route du Rhum avec les mêmes émotions que sur le Vendée Globe. »« Je me suis régalé, c’est de la superbe course au large en solitaire. J’ai appris encore. Les temps changent, les temps passent, je ne sais pas si cela a un intérêt de comparer les temps de traversée. Mais c’est vrai que si on m’avait dit ça il y a quatre ans, je ne l’aurais pas cru. Ce n’est pas parce que tu es en tête que c’est facile, au contraire. Je me suis battu pour mener la course de bout en bout. C’est très personnel, ce n’est pas vis à vis de la concurrence, mais je me suis mis la barre très haut, j’avais un haut niveau d‘exigence.

Quand Vincent (Riou – PRB) est parti, j’aurais dû être content, mais j’étais déçu car je savais qu’on allait faire une belle bagarre, aux entraînements, on se tirait la bourre. Je n’ai pas réfléchi dix secondes que déjà Jérémie était derrière moi. J’ai juste créer la distance il y a trois jours ; Peut être parce que j’étais plus en confiance avec le bateau. J’ai eu un feeling et des sensations géniales, j’étais bien. J’arrivais à sentir à la barre le bon matossage d’une voile ou une algue dans le safran. Je sentais quand il fallait attaquer. J’ai beaucoup barré depuis les Açores, plus que la moitié du parcours. Je voulais aller vite.

J’ai perdu mon spi aux Acores, juste après le passage du front, puis j’ai déchiré mon gennaker mais j’ai pu réparer. Donc je n’avais plus le choix, il fallait que je sois plus rapide que Jérémie, car je savais qu’à la fin ça allait être poussif. Je termine la course complètement cramé, et pourtant je suis quelqu’un de très en forme. C’est beaucoup intense qu’un rythme de Vendée Globe, j’ai été à fond tout le temps et il n’aurait pas fallu que ça dure deux jours de plus parce que je n’aurais pas pu maintenir le même niveau d’intensité. Sur le dernier bord, je savourais, je pensais à la suite. A la fois c’est triste de quitter le bateau, mais dans quatre ans je reviens en multi ! »


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