Publié le 13 novembre 2014, dans A la Une, Actualités, Caraïbes, Course et glisse, La Route du Rhum 10 eme édition
Jérémie Beyou sur la Route du Rhum : les orages tropicaux ne pardonnent personne
Plus ça va, plus les orages sont violents au large de l’archipel antillais. La nuit dernière, Jérémie Beyou, toujours solidement campé en 2e position des Imoca de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, a dû composer avec des conditions météo dantesques, « pires que dans le pot au noir », qui ont généré quelques petits soucis techniques à bord de Maître CoQ 2.
Du tonnerre, des éclairs, un grain violent et tourbillonnant accompagné de 30 nœuds de vent et de pluies diluviennes : le skipper Maître CoQ vient de passer une nuit particulièrement difficile. Alors qu’il glissait sous grand spi vers la Guadeloupe, Jérémie a été rattrapé par un grain orageux d’une rare intensité. A la vacation de ce mercredi matin avec son équipe, il décrivait des conditions « pires que dans le pot au noir, du jamais vu ! ».
Ces rudes conditions l’ont bien sûr contraint à lever le pied. En solitaire, par 30 nœuds de vent, l’affalage de son grand spi ne s’est pas fait sans mal mais Jérémie a réussi à dompter malgré tout ces 390 mètres carrés de toile. Dans la foulée, la réparation effectuée sur la fixation de son safran bâbord (qui avait lâché la première nuit de course, en Manche) n’a pas résisté à cette pression soudaine… Là encore, le skipper Maître CoQ a fait face.
Pour couronner le tout, ce grain, au lieu de tracer sa route, avait, comme le font parfois les systèmes orageux, une trajectoire tourbillonnante : il a ainsi littéralement tourné autour de Jérémie le rattrapant à deux reprises.
Le skipper Maître CoQ a ainsi passé une bonne partie de la nuit du 11 au 12 à tenter de conserver un maximum de vitesse tout en réparant les petits dégâts générés par ce visiteur indésirable. Il a logiquement perdu du terrain sur le leader, mais Jérémie a toujours et encore le mors aux dents. Ce matin, il a repris une vitesse normale et il se battra jusqu’à la ligne d’arrivée, quoiqu’il arrive.
Jérémie Beyou, skipper Maître CoQ : « Là, je bricole… la nuit a été vraiment dantesque ! Je n’ai jamais vu ça. J’ai eu un grain orageux énorme et super violent, avec des éclairs partout. Il y avait 30 nœuds dessous. J’étais sous grand spi quand il m’est tombé dessus. Evidemment, ça a été galère pour l’affaler… Ensuite, c’est la retenue de safran qui a relâché.
Il a fallu pas mal bricoler. Et le grain m’a poursuivi, il m’est repassé deux fois dessus. C’était l’enfer… Je n’ai jamais vu ça. »
Classement du 12 novembre à 13h
1. Macif (F. Gabart) à 540 milles de l’arrivée
2. Maître CoQ (J. Beyou) à 89,8 milles du premier
3. Safran (M. Guillemot) à 226,3 milles du premier
4. For Humble Heroes (A. Tripon) à 302,4 milles du premier
5. Bureau Vallée (L. Burton) à 469,9 milles du premier
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