Née à en Géorgie en 1967, la pianiste Elisso Bolkvadze est admise à quatre ans dans la prestigieuse
École des prodiges de la capitale, Tbilissi. À sept ans, elle donne son premier concert aux côtés
de l’Orchestre national de Géorgie. Après ses études au Conservatoire d’État, elle suit les masterclasses
de professeurs tels que Tatiana Nikolaeva, à Moscou. Puis, elle travaille sous la direction du pianiste et
compositeur français Michel Sogny, en France et en Autriche.
Son abondante discographie comprend des enregistrements, salués par la critique, d’œuvres de Beethoven,
Tchaïkovski, Prokofiev, Rachmaninov, Saint-Saëns, Liszt, Mozart, Ravel…
Elisso Bolkvadze se produit à travers le monde dans les salles les plus renommées :
au Herkulesaal de Munich, au Teatro Manzoni de Milan, au Kennedy Center de Washington, au Pasadena Auditorium
en Californie, à la Schubert Saal de Vienne, au Philharmonic Hall de Saint-Pétersbourg ou encore à la salle Gaveau
et au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.
Elisso Bolkvadze aime la solitude qu’offre la nature, isolement fécond et propice à la méditation.
Promenades et contemplations de paysages enrichissent ses interprétations.
Si elle a vécu dans les Alpes autrichiennes, c’est surtout avec la mer qu’elle a noué une relation féconde.
Sa mère est originaire de Batumi sur les rives de la Mer Noire. “Nous y allions chaque année, j’adorais
contempler la mer et la végétation luxuriante du littoral”, se souvient-elle.
Mais la mer, source de
rêverie pour l’artiste, est aussi une force terrible, destructrice. L’actualité tragique des migrants noyés
en Méditerranée nous le rappelle sans cesse.
L’anniversaire de l’association des Sauveteurs en mer, qui fête cette année ses 50 ans, est ainsi
teinté d’une résonance particulière.
Pourquoi ne pas y associer la musique, art qui transcende la barrière de la langue ?“En jouant pour l’association des Sauveteurs en mer, je manifeste mon soutien à ces 7000 bénévoles et, plus encore, ma profonde admiration, explique Elisso Bolkvadze. De telles initiatives sont indispensables: des gens meurent en mer tous les jours. La France doit être fière qu’une telle association existe sur son territoire.”
Pianiste humaniste qui aime rappeler son attachement à la France, dont elle parle parfaitement la langue, Elisso Bolkvadze est convaincue que “jouer du piano est merveilleux, mais [qu’] il faut apporter davantage, car l’art donne une valeur supérieure à l’humanité.”Nommée ambassadrice de la paix à l’Unesco en 2015, elle a créé la Fondation Lyra qui soutient les enfants prodiges en Géorgie. Elle milite activement pour l’enrichissement des liens diplomatiques de son pays avec la France. Elle a ainsi créé, il y a cinq ans, son festival de musique à Batumi, aujourd’hui le plus important de Géorgie. Si, regrette-t-elle, “le 21e siècle s’accompagne d’un certain repli sur soi, l’artiste doit plus que jamais mettre son art au service de nobles causes, qui œuvrent pour un monde moins agressif.”
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Frédéric CHOPIN
Andante Spianato et Grande Polonaise brillante, op.22 / Scherzo No. 4 op.54
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Franz SCHUBERT
Impromptu, op.90 (D899), N° 2, 3 et 4
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Claude DEBUSSY
« L’Isle Joyeuse »
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Serge PROKOFIEV
Sonate pour piano No. 2, op.17 en ré mineur
Allegro, ma non troppo
Scherzo. Allegro marcato
Andante
Vivace
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