Publié le 30 juin 2012, dans A la Une, Actualités, Course et glisse
La régate « In-Port » à Lorient avant le départ de la 9ème et dernière étape de la Volvo Ocean Race
Aujourd’hui samedi 30 juin a lieu à Lorient la régate « In-Port » dans les Coureaux de Groix et dimanche 1er juillet les 6 bateaux de la VOR mettront le cap sur Galway en Irlande soit environ 550 milles le long des côtes bretonnes, en mer d’Iroise, en Manche, en mer Celtique, et en baie de Galway…pour la dernière étape de cette course autour du monde en équipage et avec escale.
Le bateau français Groupama 4, leader avec 23 points d’avance, ne doit et ne peut pas se relâcher pour espérer la victoire finale en Irlande…
Après avoir fêté leur victoire à Lorient terme de la 8ème étape entre Lisbonne et Lorient, et un long repos bien mérité de plus de deux semaines en Bretagne les équipiers de Groupama 4 ont pu reprendre des forces mais aussi se concentrer sur cette fin de match qui enchaîne ces deux régates « In-Port » à Lorient (samedi 30 juin) et à Galway (7 juillet).
La régate In-Port à Lorient :
Avec, ce samedi, un flux modéré de secteur Ouest pour la régate « In-Port » consistant en un triangle entre Larmor Plage, Groix et la pointe du Talud, cette heure de course intensive va obliger Franck Cammas et ses hommes à intégrer l’agressivité de ses trois poursuivants qui ne vont rien lui laisser passer.
Or c’est l’objectif affiché de Groupama 4(219 points) de maintenir la pression sur ses concurrents en laissant le minimum de points à l’un de ses trois plus dangereux adversaires : Puma (196 points), Camper et Telefonica (191 points).L’équipe française a l’avantage conséquent de naviguer dans ses eaux, en fin de marée montante (Pleine Mer à 14h34, coefficient 65), dans un régime perturbé d’Ouest que Charles Caudrelier, en charge de la navigation pour les régates « In-Port » connaît bien. Toutefois ce format court d’une heure ne permet pas la moindre erreur, en particulier au départ pour accrocher du vent frais et naviguer sans se faire gêner par ses concurrents. Quelque soit le résultat de cette manche, il n’influera pas énormément sur le classement (6 points pour le vainqueur) si ce n’est pour les trois dauphins de Groupama 4. Mais un bon score à Lorient mettrait un peu plus à l’abri Franck Cammas et ses hommes et marquerait aussi un bonus psychologique.
Après un petit parcours préliminaire devant Lorient, les six équipages devront laisser Groix et Belle-Île à tribord avant de piquer sur l’île de Sein et de monter vers le phare du Fastnet, au Sud-Ouest de l’Irlande.
De nouveau, il faudra longer les côtes (cette fois irlandaises), puis parer les îles d’Aran à laisser à tribord avant de viser la
C’est donc une étape courte mais pleine de pièges puisque le parcours reste assez cadré avec beaucoup de paramètres côtiers : effets de relief, courants de marée, filets de pêcheurs, trafic de cargos…
C’est la tranche de parcours entre Belle-Île et Sein qui va s’avérer la plus technique car le vent de Nord-Ouest d’une dizaine de nœuds au départ de Lorient va mollir en arrivant sur l’archipel des Glénan en basculant à l’Ouest-Sud Ouest.
Le premier arrivé à la pointe de Penmarch’ prendra une option sérieuse sur la victoire de cette étape car ensuite, le flux de Sud-Ouest d’une vingtaine de nœuds va perdurer jusqu’à l’arrivée à Galway (dans la nuit de lundi à mardi ou en début de matinée mardi).
Ce long bord de vent de travers en Manche puis en mer Celtique est une bonne nouvelle pour Groupama 4 qui affectionne particulièrement cette allure, mais comme l’analysait Jean-Luc Nélias avant le départ :
« notre plus dangereux adversaire, c’est nous même ! ».
Classement général (provisoire) après huit étapes océaniques et huit régates « in-port »