Publié le 7 septembre 2012, dans Actualités, Côtes et Littoral, Ecologie, Les initiatives
La Région Bretagne réaffirme son engagement en faveur du développement des énergies marines
Á l’occasion de la visite à Brest d’Henri Proglio, Président d’EDF, autour des énergies marines renouvelables, Pierrick Massiot, Président du Conseil régional, entouré de ses quatre vice-présidents a rappelé l’engagement fort de la Bretagne dans cette filière d’avenir.
M. Massiot a souligné la nécessité, pour une région comme la Bretagne, dépendante des apports extérieurs (10 % d’autonomie énergétique), de développer la filière EMR afin, notamment, d’approvisionner en électricité foyers et entreprises de la région, conformément au Pacte électrique Breton.
Ce pacte qui a été conclu entre la Région, l’Etat et leurs partenaires (RTE, ADEME et ANAH) en décembre 2010, prévoit la production, à l’horizon 2020, de 1 010 MW provenant des EMR, en complément des 240 MW, actuellement produits par l’usine marémotrice du barrage de la Rance.
Eolien offshore, hydrolien, houlomoteur : vents et courants porteurs pour la région.
Les gisements exceptionnels d’une région maritime comme la Bretagne sont déjà bien engagés.
Déjà existent l’éolien offshore posé en baie de Saint-Brieuc (500 MW à l’horizon 2017), et il y a les richesses qui sont celles en matière d’hydrolien, sur le site de Paimpol-Bréhat, avec la ferme pilote d’EDF et la future plate-forme d’essais, mais sont aussi au large de Ouessant (hydrolienne Sabella) et dans le raz de Sein où les courants marins sont particulièrement forts.
Á plus long terme se profilent des opportunités en matière d’éolien offshore flottant, au nord comme au sud de la Bretagne avec, notamment, le projet de site d’essais WINFLO qui associe DCNS et Nass&wind au sud de l’île de Groix.
Mais la force de la Bretagne ne repose pas seulement sur ses vents et marées : elle est aussi terre de réseaux et le développement des EMR a très vite réuni des industriels et chercheurs autour du Pôle mer Bretagne, deBretagne Pôle naval et d’IFREMER, mais aussi des élus, pêcheurs et autres usagers de la mer.
La Bretagne est la première région française à s’être dotée d’une politique de gestion intégrée de la zone côtière, dite GIZC, qui s’est traduite par une Charte des espaces côtiers bretons, signée entre la collectivité et plus de 120 professionnels de la mer et du tourisme, des collectivités, associations et organismes scientifiques.
Pour soutenir les projets EMR, la Région investit sur le port de commerce de Brest
Dès l’émergence des projets éoliens et hydrolien, la Région s’est engagée à accompagner les acteurs des EMR en Bretagne mais aussi à investir dans ses propres infrastructures, en l’occurrence le port de commerce de Brest, dont elle est propriétaire, afin d’y faciliter des opérations de réception, stockage, assemblage ou maintenance des machines, au bénéfice des différents porteurs de projet. Ainsi, l’aménagement du polder de Brest (nouveaux quais et aires de déchargement), d’ici à 2016, nécessitera un investissement de la collectivité de 135 M€.
En conclusion, Pierrick Massiot a rappelé « cette forte synergie entre acteurs, industriels, chercheurs, collectivités, chambres consulaires, agences de développement économique, dont Bretagne développement innovation », en ajoutant qu’elle avait sans doute joué en faveur du choix de Brest pour l’implantation du siège de l’institut France Energies Marines et de l’installation d’EDF au large de Paimpol-Bréhat, pour ses premiers tests EMR.
Cette journée a été aussi l’occasion d’annoncer l’organisation à Brest, les 10 et 11 avril prochains, de Thétis EMR, seul événement professionnel en France entièrement dédié aux énergies de la mer et à l’ensemble des filières qui y sont liées.
Après Bordeaux en 2012, la Bretagne se réjouit d’accueillir ce carrefour d’échanges, unique en son genre et d’envergure internationale, sur les énergies du futur.
Les quatre Vice-présidents, Dominique Ramard (énergie),Loïg Chesnais-Girard (économie), Pierre Karleskind (mer et Europe) et Gérard Lahellec (transports),