Le rameur marocain, Saïd Ben Amar, se bat pour franchir la ligne d’arrivée de la Bouvet Guyane

Saïd Ben Amar, 14ème et dernier des rescapés de la Bouvet Guyane, éprouve des difficultés à se rapprocher de la ligne d’arrivée encore distante de quelques dizaines de milles en début de mardi 20 mars après-midi.

Le rameur marocain évolue dans une zone très peu ventée et se fait déporter vers le NW par le courant violent de Guyane.
Il lui faut faire cap quasiment au sud quand il est aux avirons pour compenser l’effet du courant. Les rameurs qui ont ajusté leur route vers Cayenne se régalent habituellement de leurs deux derniers jours en mer car ils progressent à vive allure sur le fond, plus vite qu’ils n’ont jamais été depuis le départ de Dakar.
Said Benamar-Crédit-Photo Eric Rousseau
Pour le skipper de Le Championnet, la terre promise prend des allures de cauchemar !
Il lui faut impérativement appuyer de toutes ses forces sur ses avirons pendant les heures à venir pour espérer franchir la ligne d’arrivée, même dans sa partie la plus nord quitte à écoper d’une pénalité comme le veut le règlement. Sinon, le courant va l’emmener au-delà et c’est à la remorque d’un bateau à moteur et donc hors course que l’infortuné Saïd Ben Amar achèvera son périple. Cruel destin pour ce jeune homme qui se bat bec et ongle depuis 51 jours contre les flots, la douleur et l’épuisement physique avec pour unique ambition d’aller au terme de son aventure.
Benjamin Bailly, le routeur de Saïd Ben Amar, joint ce matin :
« Saïd est désemparé car dès qu’il cesse de ramer, le courant le dépale au NW. Et quand il rame, il lui faut suivre un cap aux environs du 210° pour espérer faire de l’ouest sur le fond. Et faire cap au sud n’est pas simple avec la houle.  Cette nuit son cap s’est provisoirement amélioré pour se détériorer de nouveau. Désormais, il n’y a plus d’autre issue pour lui que de ramer afin de se recaler sur la route de l’arrivée. Il est fatigué après 51 jours de navigation et c’est très difficile pour lui. Tous ses proches lui témoignent leurs soutiens et leurs encouragements ».
Ces dernières heures en mer –  Saïd devrait franchir la verticale de Cayenne – en fin de soirée en heure locale, s’apparentent à une vraie galère dont il se serait volontiers passé.

CLASSEMENT PROVISOIRE
1,Pascal Vaudé arrivé le 06/03/12 à 10 h 10’26 ‘’ TU en 37j 00h 10mn 26s
2. Julien Besson arrivé le 08/03/12 à 9 h 20‘ 15 ’ TU en 38j 23h 20mn 15s
3. Henri-Georges Hidair arrivé le 08/03/12  à 10 h 53’46’’ TU en 39j 00 h 53mn 46s
4. Jean-Emmanuel Alein arrivé le 08/03/12 à 19 h 21’ 30’’ TU en 39j 09h 21mn 30s
5. Pierre Verdu arrivé le arrivé le 09/03/12 à 04h 14’ 00’’ TU en 39j 18h 14mn 00s
6. Christophe Dupuy arrivé le 09/03/12 à 10h 29’ 10’’ TU en 40j 00h 29mn 10s
7. Rémi Dupont arrivé le 09/03/12 à 18h 58’ 00’’ TU en 40j 08h 58mn 00s
8. Eric Lainé arrivé le 10/03/12 à 12h 30’05’’ TU en 41j 02h 30mn 00s
9. Benoît Souliès arrivé le 10/03/12 à 17h 33’ 12’’ TU en 41j 07h 33mn 12s
10. Christophe Letendre arrivé le 11/03/12 à 13h 52’ 10’’ TU en  42j 03h 52’ 10’’
11. Pierre Mastalski arrivé le 12/03/12 à 06H 36’ 26’’TU en 42j 20h 36 mn 26s
12. Alain Pinguet arrivé le 16/03/12 à 03h38’TU en 46 j 17h 38mn 00s
13. Marc Chailan arrivé le 17/03/12 à 23h24’36 ‘’ en 48 jours 13h 24mn 36s

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