Le sentier sous-marin de l’Ile aux canards, un patrimoine préservé par des bénévoles

C’est l’été en Nouvelle Calédonie ! Les touristes et les locaux peuvent découvrir avec bonheur les îlots de Nouméa.
C’est une escale à l’île aux Canards et son sentier sous-marin, uniquement géré par des bénévoles qui vous est  à découvrir dans les  Nouvelles Calédoniennes
L ile aux canards

En descendant du taxi-boat, les touristes se précipitent dans l’eau. Mais Marie-Charlotte Jumelle et Adrien Scholtes, les bénévoles du CIE (Centre d’initiation à l’environ­nement), rejoignent leur faré, le point information du sentier sous-marin. Ils sont une quarantaine à se relayer, pour assurer un accueil tous les week-ends et pour surveiller l’état du sentier et le comportement des baigneurs.

Inspections. « Deux fois par jour, nous inspectons le sentier. On note la présence de certains animaux, comme les acanthasters, des étoiles de mer à quatorze branches très urticantes et qui mangent le corail. Si elles sont trop nombreuses, cela peut poser des problèmes »,
explique Adrien. Pour cette ronde, ils emmènent leurs masques et tubas, mais aussi des brosses et des éponges !

« Chaque week-end, les bénévoles nettoient les bouées et les panneaux, car les algues se développent très vite », explique Marie-Charlotte.
Première bouée, première observation : le panneau sous-marin a disparu. Ce sera noté sur la fiche de suivi tout comme le nombre de baigneurs, le nombre de bateaux, la météo.

Selon l’association, plus de 30 000 visiteurs fréquentent l’île aux Canards chaque année.
Deuxième bouée : un thermomètre est attaché au flotteur pour relever la température de l’eau. 28 degrés ce jour-là.

Seableue :
L’article tient à souligner le phénomène suivant :
« Si les poissons prennent l’habitude d’être nourris, ils ne sauront plus s’alimenter par eux-mêmes« .

A noter que les lagons de la Nouvelle Calédonie font partie des sites classés au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO

Troisième bouée, quatrième bouée, ils repèrent une belle seiche, une raie, mais aussi trois plongeurs qu’il faut rappeler à l’ordre. « Je me permets de vous informer qu’il est interdit de nourrir les poissons avec du pain. S’ils prennent l’habitude d’être nourris, ils ne sauront plus s’alimenter par eux-mêmes. »

La ronde aura duré une heure. De retour au faré, des Japonais, des Australiens mais aussi des Nouméens viennent se renseigner sur le départ du sentier. « Souvent, les gens reviennent pour raconter ce qu’ils ont vus », explique Adrien. Un sujet que maîtrisent bien les deux bénévoles. Marie-Charlotte a fait des études en écologie marine et Adrien fait de la plongée depuis qu’il a 7 ans : « Sur le sentier, on peut voir des poissons qu’on n’a pas l’occasion de découvrir ailleurs, comme la loche truite, symbole de notre association », raconte Adrien.

Déchets. Quand la plupart des touristes seront dans l’eau, Adrien et Marie-Charlotte iront ramasser les déchets en plastique pour éviter que les tortues ne s’étouffent. Ensuite, ce sera l’heure de la deuxième ronde sur le sentier. Des journées comme celle-ci, ils en font au minimum quatre dans l’année. Un engagement pris lors de leur formation, auprès du CIE. Mais certains bénévoles en font beaucoup plus. Et ça fait quelques années que ça dure. L’année prochaine, le sentier sous-marin soufflera ses dix bougies.

Jeff Cruellas, la mémoire de l’îlot

Jeff Cruellas estime que la fréquentation des touristes a diminué sur l’île aux Canards.
Depuis vingt ans, Jeff Cruellas se rend quotidiennement à l’île aux Canards. Avant même la création du sentier sous-marin, il emmenait les touristes du club Med faire de la plongée. Aujourd’hui, avec Colleen Excursion, il fait voyager les gens à bord de son bateau à fond de verre.

Pendant toutes ces années, Jeff Cruellas a eu l’occasion de voir des choses étonnantes… « Il y a dix ans, j’ai eu la chance d’observer un bébé lamantin, gros comme trois assiettes de couscous ! », se réjouit-il. Mais le capitaine observe aussi quelques mouvements moins sympathiques : « Il y a des gens qui pêchent la nuit dans la zone alors que c’est interdit. Le matin, je retrouve des lignes de traîne sur le récif, et les poissons sont nerveux, on voit bien qu’ils ont été perturbés », témoigne Jeff Cruellas.

Depuis deux décennies, il assiste aux lents changements de l’île aux Canards. « Avec les coups de vent, l’îlot se modifie. La plage grandit côté Ouest mais disparaît coté Est », explique le capitaine qui ne compte pas s’éloigner de l’île aux Canards de si tôt. Il vient de mettre en service un deuxième bateau (sans fond de verre) pour faire le taxi entre l’anse Vata et les îlots.

Sentier sous-marin

Ouvert à tous et gratuit, le sentier sous-marin fait près de 400 mètres de long, pour une durée d’environ 30 minutes à la nage. Sa profondeur varie de 2 à 7 mètres.

Fiche technique de  l’Ile aux Canards
Superficie
Terre : 2 hectare
Mer : 188,8 hectares
Distance Deux kilomètres pour un temps de trajet de trois minutes seulement !
Comment s’y rendre ?
En taxi-boat  au épart : du faré de l’anse Vata.
A bord d’un bateau à fond de verre

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