Le vent aux abonnés absents pour cette régate d’ouverture de la 48ème édition de la SNIM (Marseille)

Pour cette première journée de régate le vent s’est lentement éteint jusqu’à approcher le vide intersidéral et le soleil s’est levé pour donner un air estival à cette ouverture pascale.
Du coup, évidemment, la bagarre, quand elle a pu avoir lieu, s’est jouée en finesse. La baston ce sera pour ce samedi .

SNIM-©PierickJeannoutot 60Retour sur la journée du vendredi 29 avril

Pour les IRC 1, 2 et 3, en rade nord, la course initiale, prévue vers 15 heures, a même du être annulée, faute de carburant. « Il n’a pas manqué grand chose, analyse Jean-Pierre Laville (Speedy, Marten 49-IRC1). Il a fallu attendre la fin d’après-midi pour tenter un nouveau départ, sous le coup d’un léger réveil éolien et l’énorme volonté de la flotte d’en découdre… « Et on a bien fait puisque le vent s’est maintenu à 8-10 nœuds. Une vraie chance de courir aujourd’hui car on ne sait pas exactement ce que nous réservent les prochains jours. » Sans parler d’une arrivée de nuit dans le Vieux-Port. Il y a des petits plaisirs, comme ça, qui ne se refusent pas.

Pour les IRC 4, après deux départs annulés, le troisième a été le bon, même si le parcours a du être raccourci. Michel Gastaud a mis tout le monde d’accord. Arrivés en 9e place, l’équipage de Paradoxe (X34), n’a pas l’air épuisé. Normal, la première journée n’a pas été vraiment physique, expliquent Cécile, Benjamin et Yannick. « On est quand même un peu frustré, analysent-il collégialement. On avait envie de faire plus d’une manche mais bon, c’est toujours ça. Avec 3 nœuds de vent dans le dernier bord sous spi, ça nous a permis de travailler les réglages. On va dire que c’était une mise en bouche… » Il faut dire qu’ils connaissent déjà les prévisions du lendemain. Et ils en salivent d’avance.

Même topo sur le parcours banane des monotypes de 0,8 milles nautiques, planté en bordure du parc à poissons. Trois départs décalés pour, dans l’ordre, les SB20 (et Day boat), les J80 et les Grand Surprise. Seuls les premiers partis ont pu terminer le parcours initialement tracé, les deux autres ayant du être réduits en cours de course. John Pollard, le Président de la classe SB20 a fait preuve d’autorité en remportant la manche, tout comme Christophe Lenoir sur Atria en J80.

Fidèle à sa tradition, les journées se suivent et ne se ressemblent pas à la SNIM, puisque l’on attend des prévisions plus musclées pour ce samedi, avec des départs avancées et une mise à disposition des bateaux sur l’eau à 10 heures.

Sur les pontons
Ingrid Petitjean et Olivier Backès, le couple olympique : Ils se disent honorés qu’on ait pensé à eux mais pouvait il en être autrement ? Les deux pensionnaires de la Société Nautique, parrains de cette 48ème SNIM, ont un palmarès long comme le bras mais aussi et surtout un projet olympique commun avec le tout nouveau Nacra 17, le catamaran choisi par l’ISF en équipage mixte pour les prochains Jeux de Rio. Pourtant, Ingrid Petitjean (cinq podiums aux Championnats du Monde de 470, championne d’Europe, deux participations aux JO) et Olivier Backès (double champion du Monde de Formule 18, 4ème aux JO d’Athènes sur Tornado) avaient décidé de raccrocher les cirés pour se consacrer à leur vie professionnelle (ingénieur EDF pour lui, coach en préparation mentale pour elle). Mais l’opportunité était trop belle. « Un projet taillé pour nous » selon le couple marié.

En attendant leur première apparition en compétition lors de la Sailing World Cup Event de Hyères (anciennement SOF) fin avril, Ingrid Petitjean et Olivier Backès goûtent leur week-end pascal dans la Cité Phocéenne, chez eux. La première fois depuis bien longtemps et une occasion idéale de parrainer l’événement le plus important de leur club.

 TPM, esquisse d’un projet :  Xavier Rohart participe à cette SNIM à la barre du M34 de Toulon Provence Méditerranée. Tiens, ça sent le Tour de France ! « Rien encore n’est écrit », tempère le stariste, champion du monde en 2003 et en 2005. « Pour l’heure, c’est la SNIM et ça ne va pas plus loin. On va voir si le projet peut avancer avec un mélange de jeunesse et d’expérience. Un projet estampillé sud… » On n’en saura pas plus, si ce n’est la présence sur la bateau varois de Bertrand Pacé, un palmarès unique et la bagatelle de huit Tour de France. Oui, ça sent de plus en plus le Tour de France…

 J80, la classe de philo : La belle histoire des J80 à Marseille commence à prendre du volume. Bien sûr, on n’en est pas encore à l’armada Atlantique, mais la douzaine de bateaux présents ont suffi au bonheur de Xavier Dubos, le responsable communication de la classe. Il faut dire que le Mondial prévu en juillet dans la rade phocéenne apportera un éclairage tout particulier pour son développement en Méditerranée. En ces temps de contrôle budgétaire, la philosophie de la classe lui ouvre les portes d’un succès de circonstance. « L’un de nos soucis majeurs est d’éviter l’envol des budgets. Par exemple, on n’autorise l’achat qu’un seul jeu de voiles dans l’année… » La bagarre, c’est sur l’eau. Mais de bagarre, pour ce premier jour de SNIM, elle s’est limitée à un parcours réduit à l’instar des autres monotypies. Intéressant, un peu, frustrant, beaucoup. Comme le confirme Xavier Dubos, en course avec Jack in the basket : «C’était un peu la loterie. On est mal parti puis on a bien remonté, mais cela aurait pu être contraire… »

Source Raphaël Mira

Pour plus d' »infos sur la régate de la SNIM

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