Publié le 17 avril 2012, dans A la Une, Actualités, Les initiatives, Recherche/Océanographie
L’épave de La Lune, vaisseau coulé il y a 350 ans, révélée par les plongées du Nautile !
Une opération menée par l’Ifremer en collaboration avec le Drassm, qui a permis d’obtenir des images inédites de l’épave de La Lune.
L’épave vieille de 350 ans, repose au large de Toulon , au sud-ouest de la pointe de Carqueiranne (Méditerranée)
Cette épave, découverte par hasard en 1993 par l’Ifremer lors d’une plongée d’essai du sous-marin Nautile, repose par 90 mètres de fond à la sortie de la rade de Toulon.
Ce vaisseau trois–mâts de la flotte de Louis XIV a coulé en 1664 alors qu’il transportait un équipage de 800 hommes.
Les images font apparaître les équipements du navire dont certains ont été particulièrement bien conservés.
Dans le cadre de la mission ESSAUV12-2, des scientifiques de l’Ifremer ont réalisé plusieurs levés sonar de l’épave de La Lune.
L’opération, qui s’est déroulée mi-mars à bord du navire L’Europe de l’Ifremer, en collaboration avec le Drassm2, a fourni des images inédites d’une qualité exceptionnelle. Ces dernières font apparaître les équipements du navire dont certains ont été particulièrement bien conservés.
L’épave de La Lune révélée
Grâce à un nouvel écho-sondeur embarqué, les scientifiques ont pu obtenir plusieurs images qui détaillent la topographie de l’épave de La Lune.
Étant donné la couche de sédiments qui recouvre le navire, la qualité des images obtenues, particulièrement bonne, a surpris les scientifiques. En effet, celles-ci font apparaître les reliefs et contours des objets qui équipaient La Lune, en particulier, quelques-uns de ses 48 canons, parfaitement visibles sur les relevés.
La seule image connue de « La Lune » est ce dessin réalisé vers 1690 par l’ar tiste toulonnais Pierre Puget (navire de gauche) intitulé «Représentation de trois vaisseaux avec les marques de leurs dignités »
Un premier levé sonar a d’abord été réalisé pour localiser la position de l’épave qui était encore incertaine avant l’opération.
À partir des résultats de celui-ci, les chercheurs ont ensuite pu cibler une deuxième série de plongées à 10 m au-dessus de l’épave. Ces dernières ont fourni des images d’une résolution de 10 cm.
Ces résultats ouvrent la voie vers d’autres travaux, notamment de cartographie optique de La Lune. L’objectif sera à terme de la photographier grâce à des engins sous-marins, afin d’en obtenir une vue d’ensemble.
Un nouvel écho-sondeur opérationnel
La mission ESSAUV12-2 a également permis de valider le fonctionnement du nouvel écho-sondeur Kongsberg EM2040.
Une série de plongées a été effectuée entre 2400 et 2500 m de profondeur afin de tester son efficacité dans des conditions d’immersion importante.
Ces opérations ont été réalisées en vue de la préparation d’une prochaine campagne océanographique qui débutera au mois de mai dans le Pacifique.
y a t il association pour que je fasse un don puisque le pouvoir public ne suffira pas à financer les travaux archeologiques? cordialement