Les deux marins du Groupe Bel en mode « haute-tension » dans la Barcelona World Race

Les marins sont Kito de Pavant et de Sébastien Audigane sur le voilier Groupe Bel!
L’objectif du moment : allonger encore et toujours la foulée.

Chaque mille se mérite sur cette Barcelona World Race et si « La vache qui rit » filait  à près de 19 nœuds sur l’Atlantique, toujours en tête de la course le duo Dick-Peyron creuse toujours l’écart.
« Chaque chose en son temps » explique Seb, « La vache » va d’abord s’atteler à croquer ses concurrents les plus proches. Tandis que les terriens se pressent sur les pistes de ski, Kito et Seb s’offrent une petite cure de surf entre deux spots de choix : les Canaries et le Cap Vert, sensations et plaisir garantis !

Photo en mer de Groupe Bel /BelBWR

En attendant le pot et les choix stratégiques qui s’imposent, la course inflige une cadence infernale aux marins qui ont dû sensiblement changer leurs habitudes après dix jours de mer.
Du portant, de la glisse, ce n’est pas pour déplaire à Sébastien le « tourdumondiste » qui avouait avant le départ prendre plaisir à naviguer dans la brise, « hier soir, nous sommes passés sous petit spi (près de 400m2 quand même !) avec un ris dans la grand voile et nous avons gagné quelques milles, cela fait du bien ! Je pense que nous étions un peu plus toilés que les copains.
Tôt ce matin (du 9au 10) cela a forci encore un peu et nous avons envoyé le gennaker. Il y a entre 22 et 26 nœuds de vent avec une mer assez courte. J’avoue que c’est un peu chaud par moment, à la limite de l’enfournement avec de belles gerbes d’eau à l’étrave mais Groupe Bel va vite et les sensations à la barre sont géniales ! Le pilote ne pouvait pas tenir cette nuit, nous avons donc tourné par quarts de 2 heures et celui qui était en stand-by dormait en ciré dans le gennaker matossé à l’arrière, prêt à intervenir. »

Changements de voiles à répétition, veille permanente, dans ces conditions, le sommeil est léger et humide ! Les deux marins essayent tout de même de s’économiser car la route est encore longue.
« Dès que nous voyons que l’un de nous deux est « cuit », nous tournons et ça repart ! » déclare Seb ce midi, dans le vacarme du monocoque tapant dans les vagues.

Poétique, et toujours fonceur ,  Kito de Pavant :
« Le barreur ne voit que la luminescence des étoiles innombrables, les chevrons phosphorescents dessinés sur l’attaque du spi et les cadrans électroniques éclairés de rouge. En dehors de ça, tout est noir, et il faut une certaine dextérité pour foncer à 20 nœuds sur un cap très précis avec si peu d’éléments »
« Pour s’en sortir, il faut essayer de bien sentir le bateau, l’accompagner et s’aider de l’électronique pour se baser sur le vent réel. Il faut vraiment faire attention aux sorties de route, » précise à son tour Seb.

Après avoir franchi les Canaries ce week-end, Groupe Bel est attendu dans la soirée(du 10) au Cap Vert. Pour Kito et Seb qui affichaient ce matin l’une des meilleures moyennes avec 19,4 nœuds, l’objectif est de poursuivre vers l’Equateur tout en grappillant quelqu es milles :
« Nous faisons notre route, sans prendre en compte ce que font les autres, nous allons essayer d’aller toujours plus vite sans prendre de risques inconsidérés. Et la suite, ce sera le Pot au Noir qui s’annonce bien pour les premiers de la flotte, » conclut Sébastien.

Un beau duo qui « arrache » !
Merci Julia pour ces infos!

Pour les suivre : www.sharingsmilestour.com

Pour plus d’infos : www.barcelonaworldrace.org

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