Marc, Morgan et Gwénolé … pour une analyse plus forte de la météo avant le départ de la RR


En deux mots : ce sera humide et tonique demain à 14h00 sur la ligne de départ de la 10ème édition de La Route du Rhum-Destination Guadeloupe.

Depuis vendredi, Morgan Lagravière et Gwénolé Gahinet,  les deux autres marins du Safran Sailing Team, ont rejoint Marc Guillemot à Saint-Malo. Les trois marins ont décidé de préparer ensemble la stratégie des 3510 milles de course que le skipper de Safran connaît parfaitement pour avoir déjà participé quatre fois à l’épreuve. « Morgan et Gwénolé font plusieurs fois par jour une analyse globale de la situation, ils font tourner les routages et nous confrontons ensuite nos idées sur la marche à suivre. C’est important d’avoir leur regard, cela enrichit ma réflexion. Nous sommes plus forts à trois ! » explique Marc Guillemot. De leurs côtés, Morgan et Gwénolé se prêtent au jeu de la météo avec un plaisir non dissimulé.

marc_safran Photo C.Launay

« En tant qu’ingénieur, cela me passionne de passer du temps sur un ordinateur à analyser les systèmes météo pour trouver la meilleure des options, lance le skipper du Figaro Safran-Guy Cotten. « Jeudi, on a passé la nuit tous les deux dans notre chambre d’hôtel à faire tourner les routages. Nous étions tellement concentrés qu’on n’a pas fait attention à l’heure, » raconte Morgan. L’expérience commune en Figaro Bénéteau de Gwénolé, le carthésien, et de Morgan, le sensitif, est un véritable atout pour décrypter et analyser les premières heures de course en Manche, un terrain de jeu que les deux jeunes marins connaissent par cœur.

Une ‘Manche’ déterminante

Après une semaine de festivités incroyablement estivale à Saint-Malo, la météo du  départ s’annonce nettement plus automnale. « Le coup d’envoi va être tonique mais le schéma est assez clair avec du vent de sud-ouest de 15 à 20 nœuds au moment du passage du front. La visibilité sera réduite avec beaucoup de pluie et il faudra être vigilant au trafic sur l’eau avec les centaines d’embarcations qui y sont attendues » observe Marc. Les bateaux rejoindront alors sur un bord le Cap Fréhel distant de 18 milles, où ils seront salués par des milliers de spectateurs depuis les falaises. « Au niveau de l’île de Bréhat, il y aura les premiers petits coups à jouer avec quelques virements de bord le long de la côte » explique Gwénolé. Dans la nuit de dimanche à lundi, le vent va forcir avec des rafales à plus de 35 nœuds. « Marc devra bien anticiper ses changements de voile et déclencher au bon moment le virement de bord pour passer à l’extérieur du DST*  de Ouessant. Ce sera l’un des points déterminants de ce début de course » ajoute Morgan.

Rodéo dans le golfe de Gascogne

La cadence va ensuite s’accélérer sur l’Atlantique avec un nouveau renforcement du vent, qui va progressivement adonner. C’est donc au portant dans une mer très formée et avec de fortes averses que les concurrents vont rejoindre le cap Finisterre. De quoi pimenter le jeu ! « Il va falloir être intuitif tout le long du golfe de Gascogne. On ne va pas beaucoup dormir pendant les premières heures de course » remarque le skipper du monocoque Safran.

Neuf concurrents en IMOCA

Quand Marc construit sa stratégie de course, il prend aussi un autre paramètre en compte : ses concurrents directs. Parmi les têtes d’affiche, Macif de François Gabart, PRB de Vincent Riou et Maître CoQ de Jérémie Beyou. « Pendant les entraînements du Pôle Finistère Course au Large cet été, nous nous sommes jaugés et confrontés alors forcément, aujourd’hui, je prends en compte ce qui me semble être les points faibles ou points forts de mes concurrents lorsque j’affine ma stratégie. »

Contrairement aux multicoques des classes Ultime ou Multi 50, les monocoques n’ont pas le droit d’avoir recours à un routeur en course. Morgan et Gwénolé analyseront les derniers fichiers météo à bord de Safran jusqu’à la dernière minute demain sur la zone de départ. « Tout va se décider au dernier moment, mais pour l’heure l’anticyclone des Açores semble relativement stable, on devrait pouvoir y voir clair avant que les garçons ne débarquent. Ensuite ce sera à moi de jouer ! » conclut Marc.

 

 

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