Mark Slats deuxième de la GGR

 

 Le navigateur néerlandais a coupé la ligne à 23h18’30’’ ce dernier jour de janvier

 
Une arrivée de nuit présente toujours un côté magique. Mark Slats en arrivant sur les Sables d’Olonne a tout d’abord perçu les lumières de la côte vendéenne avant d’identifier les deux éclats rouges toutes les dix secondes du phare des Barges, signe que son périple touchait à sa fin. Ceux qui l’attendaient sur l’eau ont vu son monocoque déchirer la nuit… Cette fois-ci, Mark quittait définitivement la solitude.

« Et bien, j’y suis… » A son arrivée au ponton de Port Olona, Mark Slats semble débarquer d’une promenade en baie des Sables d’Olonne. Pas d’exubérance forcée, juste la satisfaction du devoir accompli, le marin est conforme à son image de géant débonnaire que rien ne semble devoir abattre. Lui aura juste manqué la satisfaction de remporter la victoire sur le fil face à Jean-Luc Van Den Heede. 
Sur le ponton, la conversation s’engage immédiatement entre les deux marins. Par pudeur, aucun des deux n’évoque les moments les plus difficiles. On échange sur les procédés employés par les deux navigateurs sur le meilleur moyen de cuire des nouilles (moitié d’eau de mer ou un tiers seulement ?), on évoque le suspense en tête de course à l’heure d’aborder l’anticyclone des Açores… le reste leur appartiendra.

La Corogne … ou pas

Mark Slats relatera aussi cette conversation qu’il a eue avec un cargo au moment où il s’est dérouté vers La Corogne pour éviter le mauvais temps annoncé. L’homme de quart en passerelle, un ancien capitaine de grand voilier, est resté près d’une heure avec le navigateur néerlandais pour évaluer les derniers fichiers météo : « c’est lui qui m’a convaincu que je pouvais reprendre ma route vers Les Sables d’Olonne, que le plus gros du mauvais temps passerait plus au nord, qu’il y avait un couloir praticable pour remonter vers l’arrivée… » Comme quoi, le hasard des rencontres fait parfois bien les choses.

Plaisir avant tout

De ce tour du monde, Mark Slats retiendra surtout le plaisir absolu qu’il a eu de naviguer dans le Pacifique, la bagarre avec Jean-Luc Van Den Heede et la motivation engendrée par le fait de grignoter des milles chaque jour. Faire un tour du monde « à l’ancienne » n’exclut pas l’esprit de compétition qui reste le meilleur aiguillon pour faire marcher au mieux son bateau, comme pour éviter la gamberge. En conférence de presse, ce matin, et malgré une nuit blanche à refaire le monde avec son adversaire et l’équipe d’organisation, Mark a régalé son public dans un numéro de duettiste avec l’incontournable VDH… La course en solitaire n’est jamais si belle que quand on est deux.

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