Publié le 10 février 2015, dans Actualités, Course et glisse
Pierrick Penven, premier solitaire …malgré les sargasses ! suivra un duel d’anthologie
Pierrick Penven, solitaire, domine de la tète et des épaules les SUN FAST 3200, qu’ils soient en solo ou en double …
» A un moment je me suis demandé ce que je faisais là au milieu de toutes ces algues. Mes collègues de Brest, qui m’avaient demandé quelques échantillons, vont être servis. J’ai d’ailleurs vite arrêté d’en ramasser. Pour l’instant on ne sait pas d’où elles viennent et pourquoi elles sont aussi nombreuses aussi bas. Il y en a même au Brésil et en Afrique de l’Ouest. J’ai vu un bateau de croisiéristes qui a fait un magnifique 360 à cause d’un tapis d’algues. La zone n’est plus vraiment navigable ».
Pierrick Penven a passé la ligne, le 8, à 12h48 locale et conserve sa médaille de premier solitaire.
»Dans les algues j’étais à 7/8 noeuds mais c’est désagréable. C’est comme si tu skiais sur des cailloux au lieu de laisser une belle trace dans la poudreuse. Très frustrant, sans compter les problèmes de stabilité. Pour m’en sortir je faisais exprès de partir au tas. Et puis j’ai un peu merdé au départ de Madère avec un peu de molle. Sous Madère ils ont joué la courbe moi j’ai coupé trop tôt. Après, j’ai eu deux jours pour prendre une décision. Une aile de mouette à faire au nord ou le sud. Le code 5 a marché tout seul … Plein sud ! …
Tout le reste c’est du bon souvenir.
De bons souvenirs les équipages en garderont … tel ce duel entre Jean-Pierre Kelbert et Hervé Perroud – Philippe Laperche et Jean-François de Prémorel
Depuis St-Nazaire ils se quittent plus. Ils jouent au chat et à la souris. Cours devant pour voir si je t’attrape. Yolo et Leon 3 DDI se tirent la bourre avec bonne humeur. Les deux favoris de cette Transquadra 2014-2015 ont encore une fois navigué non loin l’un de l’autre comme des siamois. A l’arrivée au Marin, cette fois, Yolo emporte la manche contrairement à ce qui avait été le cas à Quinta Do Lorde où Jean-Pierre Kelbert et Hervé Perroud s’étaient imposés. Philippe Laperche et Jean-François de Prémorel leur rendent la politesse. Le Sun Fast 3600 passe la porte à 11 h13 (heure locale) au nez et à la barbe du JPK10.80 qui lui coupait la ligne à 11h17.
4 minutes d’écart après 2700 milles …
Bord à bord au ponton, sans rancune, ils avouent humblement leur défaite, félicitent les concurrents venus à leur rencontre et qui sont arrivés devant eux. Caracolant en tête à la première étape, les voilà dans le gros du paquet … ah cette bulle !!!!
»On est arrivé à un point où il y avait un choix à faire. Une route sud ou ouest et puis pendant 48 h pas de fichier météo. On a hésité et quand on a eu les fichiers c’était trop tard. De toute façon la route qui s’offrait à nous était bâtarde parce que la bulle avait beaucoup grandi. Marylou a trouvé le trou pas nous. On a abattu tout ce qu’on pouvait mais le vent avait changé ».
Chez Kelbert et Perroud pas trop de déception apparente. Mais les Sargasses sont venues en deuxième semaine gâcher le plaisir d’une navigation qui aurait pu trouver une meilleure fin.