Dernières infos de Président, le 60 pieds mené par Jean Lecam et Bruno Garcia après son démâtage

Jean Le Cam a prévenu à 20h25 (heure française), le directeur de course de la Barcelona World Race que, aujourd’hui lundi 10 janvier 2011, le bateau Président a perdu son mât. Jean Le Cam et son coéquipier espagnol Bruno Garcia sont à bord et sont sains et saufs.

L’incident s’est passé alors que le bateau était positionné par 18º 03’ N / 26 º 14’ W et naviguait à une vitesse comprise entre 16 et 20 nœuds. Le bateau a planté dans une vague et le mât s’est brisé.

Lecam / Garcia sur President

Michel Ollivier (responsable technique) et la direction de course sont en contact permanent avec le bateau et peuvent confirmer que les deux skippers n’ont pas demandé d’assistance. Tous deux sont à bord et naviguent actuellement au moteur pour parcourir les 83 milles qui les séparent de San Antao, l’île la plus au Nord de l’Archipel du Cap Vert.

MARDI 11 JANVIER :

Le dernier communiqué de presse reçu il y a quelques instants de Mer et Média (communication du Président et de son équipage) :

Tandis qu’ils rejoignent au moteur le port de Mindelo, sur l’île de Sao Vicente – où Président devrait arriver cette nuit – Jean Le Cam explique cette fortune de mer.

Jean, quelle est la situation actuelle ce mardi matin ?

« Nous sommes à une cinquantaine de milles de notre port d’arrivée, à 25 milles sous le vent de la plus grande île du Cap Vert. Nous progressons au moteur à 4 nœuds, travers à l’alizé dans une mer assez formée. Nous devrions arriver cette nuit (au port de Mindelo, sur l’île de Sao Vicente). Nous avons assez de gasoil pour y arriver, pas de souci de ce côté-là. »

Dans quelles circonstances a eu lieu le démâtage de Président ?

« Vers 20h, à la tombée de la nuit hier soir, il y avait 20 à 25 nœuds de vent, on a planté dans une vague sous gennaker… rien d’exceptionnel et le pourquoi du comment je n’en sais rien ! Ce n’est même pas un enfournement, mais un petit ‘planté’ comme c’est arrivé vingt fois avant, mais là… On a entendu un crac et le fagot était par terre. Ça dure deux secondes : le temps que tu lèves la tête le mât est déjà tombé. J’étais à la barre, Bruno était en stand-by à la table à cartes… et voilà. Le mât s’est cassé, est parti en morceaux, tout est tombé à l’eau. »

Avez-vous récupéré quelque chose ou a-t-il fallu larguer le mât ?

« Le souci est toujours le même dans ces cas-là : éviter d’abîmer la coque avec le mât. Il fallait tout larguer le plus rapidement possible pour ne pas endommager le bateau. On a coupé toutes les drisses et le gréement jusqu’à ce que le mât se sépare complètement du bateau. A la suite de ça, nous avons fait immédiatement route au moteur. »

Y a-t-il une solution pour repartir ?

« Honnêtement, quand il n’y a plus de mât ni de voiles… à mon avis c’est très difficile. »

Tu avais découvert le bateau il y a quelques mois, qu’en penses-tu ?

« Ce n’est pas un mauvais bateau. Globalement nous étions assez satisfaits. C’est sûr que ce n’est pas la dernière génération, on voyait qu’on avait un petit manque de vitesse par rapport aux tous derniers bateaux. Mais globalement on allait pas mal quand même… »

Message de la direction de Président

« Nous sommes profondément touchés par la fin brutale de cette aventure qui avait mobilisé l’ensemble de nos 38 000 salariés derrière « Président ». Nos premières pensées vont bien sûr vers Jean et Bruno, fort heureusement indemnes mais meurtris dans leur âme de compétiteurs. Merci à eux et à toute l’équipe qui s’est investie sans compter dans ce projet pour défendre nos couleurs avec panache. C’est la dure loi du sport en général et de la course au large plus particulièrement, il faut l’accepter et se tourner vers l’avenir désormais. »

www.jeanlecam.fr

www.barcelonaworldrace.com

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