Publié le 18 septembre 2014, dans Actualités, Aventure, Course et glisse
Rames Guyane, c’est reparti pour une 4ème édition !
Après Romain VERGÉ, édition 2006, Patrick Hoyau, édition 2009, Pascal Vaudé, édition 2006, qui sera le grand vainqueur de cette nouvelle édition dont le départ sera donné toujours du Sénégal le 18 octobre prochain.
16 hommes et 2 femmes vont se lancer dans cette aventure unique : traverser l’Atlantique à la rame, en solitaire, sans escale ni assistance, entre Dakar (Sénégal) et Cayenne (Guyane).
Chefs d’entreprises, informaticien, éducateur sportif, ou encore architecte, ces 18 passionnés sont loin d’être des têtes brûlés.
Tous ont accepté de mettre leur vie professionnelle entre parenthèse le temps de parcourir 4 700 km sur une embarcation monotype de 8 mètres de long, Attirés comme des aimants par cette course hors norme qu’ils préparent depuis des mois, des années pour certains, tous sont prêts à relever cet incroyable défi qui sera peut-être l’aventure de leur vie et donner près d’un million de coups d’aviron pour rallier la Guyane.
Compétition sportive, aventure humaine ou dépassement de soi ?
Pour les 18 concurrents engagés, Rames Guyane est avant tout un challenge personnel.
“Ce qui me fait rêver dans cette aventure, c’est de reprendre contact avec la nature. Je n’y vais pas pour la compétition” explique Matthieu Martin, cameraman de 33 ans, pour qui traverser l’Atlantique à la rame est un rêve de gosse. Opéré du tendon d’Achille il y a six mois, Matthieu a d’ailleurs été contraint de limiter sa préparation physique. Mais pas question pour lui de s’apitoyer sur son sort : « Cette blessure est un défi supplémentaire. Mais je n’ai pas peur car, selon moi, tout se joue au mental ».
Olivier Montiel, 40 ans voit quant à lui un retour à l‘authenticité dans cette aventure. « Se retrouver seul sur son bateau au milieu de l’océan avec pour seule motricité ses bras, c’est le meilleur moyen de déconnecter du monde moderne. » Un paradoxe peut-être pour cet informaticien de métier qui admet volontiers qu’un brin de folie est indispensable pour s’engager : « je n’étais pas marin, je n’avais pas les connaissances et je n’avais pas l’argent nécessaire… donc en bon Ardéchois un brin secoué que je suis, c’était forcément trois bons challenges pour se jeter à l’eau ! ».
De son côté, Gérard Marie, le doyen de la course (67 ans) confie avoir pris le temps de la réflexion avant de se lancer dans un tel projet. « J’ai déjà traversé plusieurs fois l’Atlantique à la voile mais jamais à la rame. J’ai donc réfléchi plusieurs années avant de m’engager. L’idée d’être au ras de l’eau me plait vraiment ». Conscient des difficultés de l’épreuve, cet ancien stewart s’est fixé comme objectif « d’arriver de l’autre côté de l’océan. Pour le podium, place aux jeunes » précise t-il avant d’ajouter « il va falloir que je sois raisonnable, que je me ménage tout au long de la course. »
Une longe route pour ces 18 concurrents qui devraient rallier la Guyane en 40 jours minimum. Les derniers pourraient passer 60 jours sur l’Atlantique.