Publié le 18 mars 2012, dans Actualités, Course et glisse
Thomas Coville, huit fois cap-hornier, sait ce qui les attend !
Le départ de la 5ème étape de la Volvo Ocean Race a été donné ce matin dimanche 18 mars à Auckland en Nouvelle Zélande.
Après tout juste quelques jours pour récupérer, l’aventure de la Volvo Ocean Race a repris.
Cette fois Cap sur le Horn avant le soleil de l’arrivée au Brésil.
Barreur et chef de quart à bord de Groupama 4, seul bateau français engagé et actuellement deuxième au classement général, Thomas Coville a déjà passé huit fois le Cap Horn dont trois en solo.
Pour lui, dans cette course impitoyable qui réunit les meilleurs marins de la planète, il s’agit bien de l’étape majeure « celle pour laquelle ils sont venus ».
Les concurrents ont pris la route du grand Sud, celle des dépressions australes, des glaces et du Cap Horn.
Cette étape de 6705 milles entre Auckland et Itajai au Brésil, est abordée par tous les équipages avec une certaine appréhension.
Avant de connaître l’exaltation des grands surfs, il va falloir se confronter à quelques heures soutenues contre une bonne brise.
La méteo des premiers jours annonce d’emblée plus de 40 noeuds de vent.
Les heures de remontée au près sur ces engins surpuissants et invivables seront brutales et inhumaines. Tout au long de cette étape qui va durer entre 15 et 20 jours, les conditions n’épargneront ni les marins ni les bateaux. 50 milles après le départ, Abu Dhabi a d’ailleurs annoncé qu’il faisait demi tour, équipage indemne mais cloison avant cassée.
“Nous attendons en effet beaucoup de vent rapidement, cela va être très engagé et avec une mer difficile » racontait Thomas Coville samedi à la veille du départ de cette 5 ème étape. « Nous allons atteindre la limite. Le vainqueur de cette étape aura un gros capital confiance et aura surtout montré qu’à bord, il y a de gros bras ! »
« Notre capital confiance est pas mal, c’est sûr. Nous montons en puissance. Même dans des journées de régate en baie qui étaient moins notre fort, nous arrivons à accrocher les meilleurs. On voit que les cartes se redistribuent un petit peu. Nous devrons rester très concentrés sur cette étape et garder un esprit plutôt conservateur sur les voiles et le matériel. Mais, même si les conditions s’annoncent difficiles, il ne faut pas se leurrer, nous sommes venus ici pour faire cette étape là ! »
Thomas Coville à suivre sur : www.sodebo-voile.com