Un engrais contre le chikungunya, une découverte des scientifiques de l’IRD

Utilsées en agriculture ou en jardinerie les engrais NPK pourraient engendrer la perte tout au moins le contrôle des moustiques,  vecteurs de maladies émergentes telle cette épidémie de chikungunya  qui a sévi sur l’île de la Réunion ou encore la dengue dans les Caraïbes.

© IRD / M. Jacquet Les femelles moustique tigre transmettent les virus par leur piqûre.

Les femelles moustique tigre transmettent les virus par leur piqûre.

Cette arme redoutable contre les moustiques été mise au point par une équipe de l’IRD. 
Comme l’explique l’entomologiste Frédéric Darriet :
« Nous avons découvert la forte attirance des femelles d’Aedes aegypti et d’Aedes albopictus en quête d’un lieu de ponte pour les eaux  contenant un engrais à base d’azote, de phosphore et de potassium. Elles apprécient particulièrement les soucoupes placées sous les pots de fleurs et les jardinières fertilisées par de l’engrais ».

L’idée astucieuse a été d’associer à l’engrais un produit pour tuer les larves de moustiques.
Cet insecticide est très sélectif afin de ne détruire que les espèces cibles.

Processus :
 » Les moustiques, attirées par cet engrais se pressent pour pondre mais leurs larves sont empoisonnées dès l’éclosion des oeufs »
Les jardiniers pourront ainsi protéger leur maison et abords tout en nourrissant leurs plantes.

Cette innovation, résultat des recherches des scientifiques de l’IRD  a fait l’objet d’un dépôt de brevet national en France et d’une demande internationale.
L’aedes albopictus, le « moustique tigre » vecteur du chikungunya a gagné du terrain, circonscris dans  les régions tropicales, il se plait aussi dans les régions méridionales des zones tempérées, c’est ainsi qu’il s’est établi dans le sud de la France, de Nice à Perpignan.

www.ird.fr

 

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